3000 miles en 51 jours et 14 minutes : Une aventure sur l'Atlantique

La participation au 'World's Toughest Row' est un projet logistique colossal. Des années de préparation intensive sont à l'origine de cette aventure. Outre d'innombrables séances d'entraînement, des plans nutritionnels sophistiqués et un coaching mental, l'équipement adéquat a joué un rôle décisif.

Mais avant que l'équipe 'Atlantic Arrow' n'entende le signal de départ à La Gomera, les rameuses se sont préparées intensivement à l'aventure pendant trois ans. La recherche de partenaires appropriés partageant leurs valeurs s'est avérée exigeante, mais a finalement abouti. De plus, elles ont décidé de relever le défi pour Médecins Sans Frontières afin d'attirer l'attention sur le travail important de l'organisation. Malgré une période de préparation éreintante, y compris les entraînements et la préparation mentale, les deux femmes étaient déterminées à réaliser leur rêve.

Mais il n'y a pas que l'équipement, le comportement à bord est également décisif pour la sécurité. Les cabines doivent être systématiquement fermées.

Carla et Katrin ont découvert l'importance de cette mesure lorsque leur bateau a chaviré à 757 miles de leur destination. Il n'y a pas le temps d'attacher les choses, de les ranger ou de s'accrocher. La vague s'est dressée devant elles comme un mur. En quelques secondes, leur bateau a chaviré et du matériel non fixé a été projeté à la mer. Mais grâce à une construction bien pensée, le 'Ronja' s'est immédiatement redressé. "C'était une expérience incroyable", raconte Katrin Blattner, "tout est allé extrêmement vite. Mais nous n'avons pas eu peur un seul instant, nous savions que nous pouvions avoir une confiance absolue en notre bateau et en tout le concept de sécurité"

Les dangers se cachaient aussi sous la surface de l'eau : La coque du bateau devait être nettoyée régulièrement pour éviter la prolifération d'algues et de petits animaux marins. Car ces derniers attirent de plus gros poissons - dont des espadons qui peuvent percer la coque avec leur rostre pointu et mettre le bateau, voire l'équipage, en grave danger.

Au total, 1,5 million de coups de rame, 4'500 calories à ingurgiter chaque jour et 20 litres d'eau à dessaler.

La vie à bord était marquée par un rythme strict de deux heures : deux heures de rame, deux heures de pause. Les pauses ne servaient pas seulement à manger et à dormir. Il fallait nettoyer les panneaux solaires, dessaler l'eau et entretenir la technique. Indépendamment du mal de mer ou de la fatigue, il ne fallait négliger ni l'entretien du bateau ni les soins corporels.

Un moment particulièrement critique s'est produit au cours de la première semaine, lorsqu'une panne de courant a paralysé le pilote automatique et le dessalinisateur. Des jours d'incertitude ont suivi jusqu'à ce que la cause soit trouvée : La poussière du Sahara avait bloqué les panneaux solaires. Cette expérience a démontré de manière impressionnante l'importance de savoir gérer les problèmes inattendus - sur l'océan comme dans la vie quotidienne.

https:// atlanticarrow.ch/

https:// www.worldstoughestrow.com/the-atlantic/

Toutes les photos sont de WORLDS TOUGHEST ROW